Loi des séries oblige, l’airsoft en prend une nouvelle fois pour son grade mais cette fois dans La Voix du Nord. Le quotidien relate en effet la bourde d’une équipe ayant suscité une belle pagaille en se filmant en tenues militaires et équipés de répliques sur le parking d’un supermarché.
Visuellement, bien malin qui peut dire s’il s’agit d’armes factices ou de fusils d’assaut réels. Et pour avoir tenu en mains cet arsenal, on peut vous dire que ce n’est toujours pas évident à juger. Alors imaginez la tête des clients du supermarché Intermarché de Sainte-Catherine lorsqu’ils ont vu débarquer, dimanche matin, deux véhicules de grosse cylindrée (une Ford Proton et un Renault Velsatis), avec six gugusses à l’intérieur habillés façon commando, et armés jusqu’aux dents… …
C’est partant de cette grande illusion et de l’émoi suscité que les policiers du commissariat, alertés par un riverain, ont afflué en masse chez Intermarché, pas habitué à ce genre de débarquement. Il faut dire que l’actualité a suffi à mettre les policiers sur les dents. Les récentes prises d’otage sur Paris ou les braquages d’Hyper U Baralle rappellent que la saison des attaques a été lancée par les membres du grand banditisme. Ainsi, à Arras comme ailleurs, pas question de prendre à la légère les signalements, surtout quand au bout du fil, on vous parle de commando.
Sur le parking du supermarché sainte-catherinois, l’enquête a vite progressé. Le signalement d’une plaque d’immatriculation a permis de remonter jusqu’aux propriétaires des véhicules, interpellés mardi et hier. Et quelle ne fut pas la surprise des forces de l’ordre lorsque les suspects leur ont présenté leurs armes, complètement factices.
Tenues du SWAT
Dans l’arsenal : des répliques de fusils d’assaut allemands, des faux M 16 et autres fusils de type Spring, qui tirent tous… des billes de plastique. En outre, les jeunes étaient vêtus de tenues militaires, voire de tenues de policiers d’assaut du SWAT, une unité de police d’élite aux États-Unis, spécialisée dans les opérations paramilitaires dans les grandes villes.
Devant les enquêteurs, les cinq jeunes apprentis Rambo, qui étaient accompagnés d’un copain, caméra au poing, ont dit qu’ils n’avaient pas souhaité faire peur aux gens, mais simplement faire une mise en scène filmée, destinée à finir sur Internet. Âgés de 20 à 23 ans, tous vivent à Arras, ou dans les environs, comme Thélus. Leur seul objectif en ce dimanche matin était de jouer à la guéguerre, pour faire connaître la pratique des armes dites « air soft », qui propulsent des billes de plastique. Précisons toutefois que les jeunes impliqués, laissé libre, n’auraient pas fait usage de leurs joujoux.
L’affaire pourrait prêter à sourire si elle n’avait pas mobilisé aussi massivement les forces de l’ordre. Conscient qu’il s’agissait d’un jeu, le commissaire d’Arras, Rabah Souchi, précise toutefois que « le jeu entre copains aurait pu mal tourner, c’était dangereux pour eux ». Des terrains de paintball ou des forêts existent pour cela. Et si l’objectif était de faire parler de la pratique des armes à air comprimé, c’est désormais chose faite.
SAMUEL COGEZ pour lavoixdunord.fr
Nous rappelons évidement a tous que la pratique de l'airsoft sur terrain privé ou publique sans autorisation est tout a fait illégale.
Ce genre de parties sauvages non autorisées peuvent avoir de très grave conséquences et nuisent totalement à l'image générale de l'airsoft.
L'équipe Soulard
